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Sur le chemin de Prem Dan

Aujourd’hui nous sommes six volontaires pour aller rejoindre le foyer de Prem Dan, situé à une demi-heure de marche, tout près de la gare de Park Circus.

Nous n’avons pas fait cent mètres sur Bose Road que des mendiants « professionnels » nous accostent afin de nous réclamer quelques roupies. La mendicité est chose courante à Kolkata, il faut l’accepter lorsque vous vous déplacez à pieds.

Nous suivons Samuel et Thérèse qui connaissent déjà cette mission et traversons des quartiers populaires à majorité musulmane. Les marchés de rues sont riches en couleurs ; on y trouve toutes sortes de choses vendues à même les trottoirs, une multitude de légumes, fruits mais aussi du poisson, de la viande, des bijoux, des tissus, des vêtements, des chaussures, des fleurs …Il y a très peu de grandes surfaces (l’enseigne More, par exemple) comme nous l’entendons en Europe et constatons que les prix pratiqués sont identiques à ceux de la rue. Il n’y a pas de concurrence. Presque tous les biens de consommation sont produits sur place et sont à des prix qui nous paraissent peu chers.

Au travers des rues qui nous conduisent à la mission nous rencontrons des écoliers en uniformes différents selon leurs établissements, des barbiers, des vendeurs de tchaï….Tous acceptent de bon cœur de se laisser photographier, seuls les groupes de femmes lavant leur linge dans de grandes bassines refusent farouchement. Tout au long de notre séjour les personnes que nous rencontrerons dans les rues, nous ferons bon accueil, beaucoup sont curieuses, souriantes et n’hésitent pas à nous accoster.

À l’abord de la gare de Park Circus en traversant la voie ferrée entre deux trains surbondés, nous longeons des bidonvilles. Des enfants venant du « slum » (quartiers pauvres en anglais) viennent mendier des « chocolates » (bonbons), auprès des volontaires, sous les yeux des adultes accroupis non loin.

La devise des sœurs missionnaires de la Charité est : « donnez si vous le ressentez ». Chaque matin, nous retrouverons tous ces pauvres et apprendrons à parler, échanger et découvrir ce qu’ils voudront bien nous dire et nous montrer.

Nous quittons les rails et nous engageons dans des petites rues sales, nauséabondes pour déboucher sur un grand portail portant l’inscription de Prem Dan. Un gardien peu souriant entrouvre une porte et presse les volontaires à pénétrer dans la mission en chassant les enfants des alentours.


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