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En route pour le Sud-Ouest

  • christophegrolleau
  • 10 mai 2017
  • 3 min de lecture

Très tôt dans la matinée, Elisa se réveille prise d’un mal de tête avec des nausées. Heureusement les médicaments la soulagent un peu…

Il est 5h00 quand le réveil sonne. Le chant d’un coq relayé par l’appel du muezzin finit par nous décider à nous lever.

Elisa n’est pas bien, il faut nous préparer, fermer la valise et nous diriger vers la cuisine.

Nous rejoignons Justine qui s’affaire à préparer le petit déjeuner.

Le jour commence à se lever quand installés sous la véranda nous buvons un thé bien chaud et mangeons des bananes.

La gare routière n’est pas loin, nous y sommes à l’heure prévue cherchant à repérer dans la foule bruyante, entre les valises, paquets, ballots de toute sorte, l’abbé Séverin. Visiblement il n’est pas encore là.

Parmi tous ces voyageurs occupés à faire charger leurs affaires dans les soutes des bus, il y a aussi des petits vendeurs ambulants qui proposent des boissons et de quoi se restaurer.

La notion du temps est relative en Afrique, nous nous en apercevrons au fur et à mesure de notre voyage.

Quinze minutes plus tard le père Séverin arrive accompagné de son frère. Rapidement nous nous dirigeons vers la billetterie. Munis de nos titres de transport (500 CFA par personne), nos valises embarquées, nous prenons congés de Justine et nous nous engouffrons dans un bus assez récent de marque chinoise. Au Burkina, la majorité des vélos et petites motos 125cc (Saniti, Yamaha…) sont importés de Taïwan ou du Japon.

La traversée de la ville de Ouaga est rapide, nous découvrons de nouvelles rues, séparées par de grands ronds-points (des Nations Unies, du deux octobre, de la bataille du rail…..)

Nous quittons déjà la banlieue pour traverser des campagnes.

Plus nous nous éloignons de la capitale moins il y a de trafic, seuls circulent de rares voitures, des camions de transport surchargés de marchandises en tout genre, bus, taxis brousse.

Nous roulons en direction de Bobo Dioulasso quand un péage routier nous oblige à stopper. Le réseau goudronné Burkinabé est généralement en bon état. Il est constitué de sections payantes. Un peu plus loin, il faut nous arrêter à nouveau, un barrage de gendarmerie inspecte les véhicules. Plusieurs auront lieu plus tard le long du parcours.

Notre bus roule à vive allure, radio locale à tu tête. Afin de réduire de dramatiques accidents dus à une vitesse le plus souvent excessive et à beaucoup d’imprudence de la part des chauffards, quelques ralentisseurs jalonnent la route plate et longue.

Le paysage qui se déroule offre une nature desséchée presque désertique. Par endroit, cette sensation est accentuée par la pratique de la culture sur brûlis, entraînant des incendies de brousse. Nous longeons aussi de grandes étendues d’eau qui font office de barrages. L’ensemble du territoire est traversé par un réseau de fleuves et rivières assez conséquents (affluents du Niger et de la Volta). Malgré tout, l’eau manque dans certaines régions plus particulièrement à la période sèche (5 à 6 mois de l’année de décembre à avril), provoquant des problèmes récurrents de mal nutrition.

Le bus climatisé nous permet d’avaler sans souffrir de la chaleur les trois cent kilomètres qui nous séparent de notre destination finale.

Nous traversons les villes de Sadou, Boromo et bifurquons plein sud-ouest en direction de Dano.

Les haltes aux différentes gares routières permettent à des vendeuses ambulantes de monter dans le car afin de proposer de quoi se restaurer mais aussi des marchandises allant de la brosse à dents aux potions médicinales miraculeuses.

La ville de Djikologo est située au carrefour de la route pour Diebougou et Dissine au sud. C’est là que nous descendons après presque cinq heures de route. Nos bagages récupérés nous faisons la connaissance de l’abbé Augustin Meda qui nous accueille .Tout le monde ici l’appelle le directeur car il est le responsable du Centre Germain Nadal à Ligmwaaré(CGN).

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