Notre première journée
- christophegrolleau
- 15 juin 2017
- 2 min de lecture
En général au Cameroun, la journée débute de très bonne heure, avant le lever du soleil, à la « fraîche » vers 5h45. Nous n’échapperons pas à ce rythme.
Après un petit déjeuner (café ou thé au lait en poudre accompagné d’omelette ou de pain mie à l’anglaise : la zone anglophone n’est pas loin) nous partons en voiture avec Félicien dans les localités de Bomono Ba Deju et de Tilo, où nous faisons la connaissance des habitants. La présence du père Joseph facilite grandement ces rencontres.
D’origine « Pongo », tous comprennent et parlent le français, mais conversent en Douala. Les frontières du Cameroun abritent 250 ethnies différentes !! C’est une mosaïque de cultures exceptionnelle qui n’a rien perdu de son authenticité. On retrouve du nord au sud et de l’est à l’ouest, les Peuls, les Pygmées, les Bantous, les Bamilékés, les Bamouns, les Bétis… C’est sans conteste une grande richesse du Cameroun, comme son paysage nuancé et varié (on a pour habitude de dire du Cameroun que c’est « l’Afrique en miniature ») mais aussi sa grande faiblesse.
De retour à Dibombari, nous sommes invités à manger chez Mr et Me P…, un couple d’infirmiers. Ils ont 9 enfants dont 2 adoptés, et habitent une belle et grande maison traditionnelle entourée d’un magnifique jardin.
En général, les habitations sont spacieuses pour diverses raisons, notamment le fait que les familles comportent en moyenne 10 enfants. Par ailleurs, lors des funérailles la maison du défunt doit pouvoir accueillir toute la « famille Africaine ». Ce mot n’a pas la même définition pour un Européen.
L’accueil est chaleureux et le repas à la camerounaise délicieux.
Nous découvrons pour la première fois le « vin blanc », c’est une boisson plus ou moins fermentée, extraite du palmier à huile. L’odeur et le goût peuvent surprendre au début, mais bien préparée et fraîche, c’est agréable. Ce vin est la boisson nationale avec la bière chaude. Les Camerounais sont, après les Allemands, les deuxièmes plus grands consommateurs de bière !! Malheureusement, sur le littoral cette surconsommation d’alcool est un gros souci.
Le repas traditionnel se compose de ndolé, de poisson grillé, de poulet en sauce accompagné de patates de manioc, de frites de bananes plantain …. le tout arrosé d’un vin rouge d’Afrique du Sud. Nous sommes surpris de constater que le vin rouge de Bordeaux a beaucoup de succès ici malgré la chaleur, influence française oblige !
Nous terminons dans le jardin en buvant une tisane de citronnelle : cette boisson est un antipaludéen efficace. La fin d’après-midi approche lorsque nous prenons congé de toute la famille. La chaleur humide aidant, tout le monde va « s’étaler » (comprendre se reposer en camerounais). Compte tenu de la température ambiante surtout sur le littoral (plus de 40°), la sieste est un sport national. En fin de journée, nous essayons de correspondre par internet. Le réseau est vraiment mauvais et envoyer un message relève du miracle !
Le soir nous n’avons pas faim et buvons un thé au citron avec le père en discutant tranquillement. 22h30 sonne, il est temps d’aller se coucher, demain la journée commence tôt.
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